Bonne année à vous deux
Chère Sylvia et Cher René,
Que de merveilleux souvenirs me reviennent ...
Je nous voie encore
Dans notre piscine du Gosier apprendre à "nager" à nos deux grands Enzo et Julien.
Je nous vois encore
Fignoler nos déguisements et la déco de sa maison
Pour les anniversaires de Delphine (14/11) et Marie-Line (28/11)
Où nous avions convié nos meilleurs amis à une soirée Mille et une Nuits
Je nous vois encore
Dans nos conversations sans fin qui provoquaient les moqueries de nos compagnes
Je nous vois encore
Débiter de la psychologie de comptoir sur le sens de la vie quand on approche de la quarantaine
Je l'entends encore
M'annoncer au téléphone qu'ils viendront nous voir pour Noël, pâques ou carnaval
Une telle perspective m'emplissait de joie à chaque occasion
J'ai peur que le temps fasse son effet
Qu'il estompe l'exactitude de mes nombreux souvenirs avec toi
Alors ta photo est là, juste en face de moi sur le buffet
A côté de la table où nous avons si souvent bu le dernier verre
Qui s'avérait être l'avant-dernier ......
En cette année qui commence, sans toi, je me fais le vœu de ne jamais oublier ces moments
Si chers
Et qui ne reviendront plus
Je suis fier d'avoir été ton ami
Pour rien au monde je n'aurais voulu manquer ça.
Ton frère Laurent F
BONNE ANNÉE A VOUS DEUX !!!!!!!!!!!!
Papa Hemingway est visité par un ange
Joselito Morales est noir comme la nuit et à cette heure il se promène sûrement dans les rues de La Havane avec sa valise en carton déglinguée pleine d'avocats. Lui et les avocats forment un curieux mélange de noir et de vert qui se profile sur les couleurs changeantes de la Caraïbe.
- Vous savez que tous les boxeurs nobles vont au ciel ? me demanda-t-il un soir où nous étions assis sur le Malecon.
- Quel ciel ? lui demandai-je à mon tour.
- Pas le ciel des curés, mais l'autre, celui qui est plein de jolies filles qui ne disent jamais non quand on les invite à danser. Dans ce ciel on peut boire tout le rhum qu'on veut, et gratis. C'est le ciel où Papa Hemingway reçoit tout ceux qui on été nobles.
...
avec lui, dans ce même ciel que m'a décrit Joselito Morales à La Havane. Pas le ciel des curés mais l'autre, où la vie est une fête.
Extrait de "Les Roses d'Atacama" de Luis Sepulveda
Face à la mer
JE SUIS DEBOUT AU BORD DE LA PLAGE
(William Blake - 1757, 1827)
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à côté de moi dit : «Il est parti».
Parti vers où, parti de mon regard, c’est tout.
Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un auprès de moi dit : « Il est parti »,
il y en a d’autres qui, le voyant pointer à l’horizon et venir vers eux,
s’exclament avec joie : « Le voilà ».
C’est ça la mort.
Heigh-ho, Heigh-ho, on rentre du boulot !
On pioche tic tac, tic tac, tic tac,
Dans la mine, le jour entier,
Piocher tic tac, tic tac, tic tac,
Notre jeu préféré.
Pas bien malins d'être riches enfin
Si l'on pioche tic tac
Dans la terre ou dans la roche,
Dans la mine, dans la mine...
Dans la mine, dans la mine...
Où un monde de diamants brille !
On pioche tic tac, tic tac, tic tac,
Du matin jusqu'au soir.
On pioche tic tac, tic tac, tic tac,
Tout ce que l'on peut voir.
On pioche les diamants par monceaux,
Des sacs de rubis par quintaux,
Pour nous sans valeur sont ces trésors,
On pioche tic tac, tic tac.
Heigh-ho, Heigh-ho, on rentre du boulot ! (sifflets)
Heigh-ho, Heigh-ho...
Heigh-ho, Heigh-ho, Heigh-ho, on rentre du boulot ! (sifflets)
Heigh-ho, Heigh-ho...